Le débat entre Ségolène Royal (PS – gauche) et Nicolas Sarkozy (UMP – droite) a eu lieu hier, mercredi 2 mai, encadré par deux journalistes, Arlette Chabot (France Télévision) et Patrick Poivre d’Arvor (TF1).
Le soir même, les commentaires des hommes et femmes politiques pleuvaient. Sans surprise, à droite, on a souligné la “clarté” et la “précision” de Nicolas Sarkozy et, à l’inverse, le “flou” et l’“imprécision” de son adversaire socialiste. Chez les amis de cette dernière, c’est le “dynamisme et la modernité” de Royal qui l’emporte sur la “défensive” du candidat de l’UMP.
Dés le lendemain matin, à leur tour, les journalistes ont analysé ce débat. Pour le quotidien Libération, à gauche, Ségolène Royal, la “combattante” a “mené l’offensive contre Nicolas Sarkozy qui a encaissé en restant serein”. Une offensive notamment sur la question de la scolarisation des enfants handicapés, lorsque Ségolène Royal a accusé son adversaire d’atteindre “le summum de l’immoralité politique”.
Le Figaro, à droite, cite sur ce sujet Nicolas Sarkozy qui a reproché à Ségolène Royal de “perdre ses nerfs” et de ne “pas élever la dignité du débat politique”. Sur d’autres sujets, la sécurité, les 35 heures ou le nombre des fonctionnaires, le Figaro qualifie généralement la candidate socialiste de “virulente”, face au “calme” de Nicolas Sarkozy.
Le prix de l’originalité revient ex-aecquo au quotidien populaire Aujourd’hui en France et à la chaîne franco-allemande Arte. Le premier a invité 9 électeurs à passer la soirée de débat au journal et a recueilli leurs commentaires, publiés dans leurs pages. Arte, qui retransmettait le débat sur son site Internet, a organisé un vote en direct, minutes par minutes, pour désigner le candidat le plus convaincant. (Voir le site d'Arte) À ce jeu, Ségolène Royal l’a emporté avec 28 949 suffrages contre 1 385 pour Nicolas Sarkozy. Pas de quoi, pour autant, présager du résultat du vote de tous les Français, dimanche prochain.
Clément Debeir - les Clés de l'Actualité